Début Décembre, le premier ministre Edouard Philippe annonçait les principaux éléments de la réforme des retraites. Un dossier sur lequel le gouvernement aura travaillé près de deux ans, avec l’objectif majeur d’homogénéiser le système de retraite. Mais les conclusions de ces délibérations ne semblent pas faire l’unanimité chez les infirmiers libéraux. Méfiance, frustration et inquiétude… Nombreux sont les IDEL, qui voient dans ces nouvelles mesures, une menace pour l’avenir de leur profession, et de façon plus individuelle, pour la pérennité de leur activité professionnelle.
Mais alors quel est l’impact de la réforme des retraites sur les infirmiers libéraux ? Que craignent ces professionnels indépendants ?
Compta-Idel fait le point sur les conséquences de la réforme pour les infirmiers libéraux.
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Infirmiers libéraux : Un taux de cotisation retraite revu à la hausse
Jusque là, chaque régime était soumis à un taux de cotisation spécifique. Mais la réforme des retraites met fin à cette disparité. Désormais, toutes les professions libérales seront logées à la même enseigne : tous devront s’affranchir d’un taux de cotisation de 28.12%. Le gouvernement soutient que l’universalisation des cotisations est motivé par une volonté d’établir une certaine équité au sein des professions libérales. Mais cette décision soulève l’indignation des IDEL. De fait pour ces auxiliaires médicaux, cela correspond ni plus ni moins qu’à un doublement du taux de cotisation retraite, fixé jusque là à 14%.
Des mesures compensatoires
Face à l’anxiété des infirmiers libéraux, le gouvernement se montre rassurant : cette loi n’entrera en vigueur qu’en 2025, et la transition vers ce nouveau régime se fera de manière progressive. Par ailleurs, une diminution de la CSG compensera (en partie) la hausse des cotisations. Pour alléger davantage le poids de ces cotisations, le gouvernement prévoit une dégression en fonction des revenus : ainsi, un taux de 28.12% s’appliquera pour un chiffre d’affaires de 40 000 €, contre 12.94% pour un revenu compris entre 40 000 € et 120 000 € et 2.81% pour les revenus supérieurs à 120 000 €. Ceci étant dit, la majorité des infirmiers libéraux ont des revenus avoisinant les 40 000 €. Aussi, peu d’entre eux bénéficieront de ces taux de cotisation réduits…
Des mesures compensatoires
La réforme des retraites a reçu un accueil mitigé de la part des infirmiers libéraux. Le gouvernement parle certes de mesures compensatoires, il n’en demeure pas moins que les charges globales de ces professionnels de santé indépendants vont augmenter en moyenne de 14%. Une majoration qui n’est pas sans conséquence sur leur chiffre d’affaires. Car si les cotisations augmentent, les tarifs de soins eux, sont fixés par la Sécurité Sociale, et par conséquent, non modifiables. Pour maintenir leur rémunération d’avant la réforme, les infirmiers libéraux n’auront donc d’autre choix que de multiplier les soins. Une solution à laquelle bon nombre d’entre eux ne sont pas prêts, leur emploi du temps laissant déjà peu de place à leur vie privée. Par conséquent, certains IDEL envisagent tout simplement de cesser leur activité professionnelle.
Les infirmiers libéraux craignent également que leurs cotisations (s’élevant à 3.4 milliards d’euros) ne soient distribuées à d’autres. Point sur lequel le gouvernement a tenu à préciser que les réserves accumulées seraient allouées à ceux qui les ont constituées.
Avant que le projet de réforme des retraites ne prenne totalement forme, quelques “détails” restent à régler. C’est le cas notamment de l’âge du départ à la retraite pour les infirmiers libéraux. En attendant que le gouvernement statue de manière définitive sur les mesures de cette réforme, les infirmières et infirmiers libéraux restent dans l’expectative.
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